Coucou !
Quelle tempête ! J'ai vécu la tempête, j'étais au 1eres loges ! Je vous raconte tout ça, après 35 heures sans électricité, dont une vingtaine sans téléphone, et une vingtaine sans eau, pour vous faire un récit de la situation telle qu'elle l'était mardi matin.
Explosive ! Voilà le mot ! Cela est arrivé en l'espace de quelques minutes ! Voilà pour vous le récit de ma journée :
Mardi matin, 7 h 05, extrême Est de la Gironde :
Il est temps de se lever. Il n'y a presque pas un souffle de vent, les routes sont mouillées, mais il ne pleut pas à ce moment là. Le baromètre affiche 996 hpa.
Mardi matin, 7 h 30, même lieu :
Le vent se lève, les arbres bougent un peu, rien de fort, mais on sent que le changement arrive (le calme avant la tempête...). J'estime les rafales à 50 km/h, elles ne sont pas encore fréquentes. Je regarde rapidement avant de partir les images radar et voit un magnifique "enroulement", elle est là, elle arrive. J'apprends aussi que le vent souffle à bien plus de 110 km/h sur les côtes.
Mardi matin, 7 h 35, sur la route :
Il est temps de partir au lycée. Sur la route, au passage d'un pont, je sent une bonne brise me caresser. Les branches sont de plus en plus agitées par moment. Le vent atteint selon moi les 60 km/h en rafales.
Mardi matin, 8 h 30 :
Le vent devient violent, les feuilles volent. Au 3eme étage du batiment, dans ma salle, on entend un sifflement intense contre les vitres, parfois très violent. A 8 h 30, le courant disparait. Tout est sombre, le bruit est entétant. On apercoit (difficile de se concentrer sur le cours) des branches voltiger lors de grosses rafales. Elles atteignent selon moi les 90 km/h, et dépasseront les 100 km/h juste avant 9 h 00 (estimation).
Mardi matin, 9 h 30 :
Les rafales se font déjà moins intenses. Certaines de forte puissance subistent, sous un ciel déjà plus clair. Tout est allé très vite, dans un sens comme dans l'autre.
Mardi matin, 10 h 00, pause :
L'heure est aux comptes. Dans l'enceinte du lycée, l'impression n'est pas à la catastrophe. On voit seulement beaucoup de branches, de très nombreuses feuilles reposent au sol, le vent produit des tourbillons de ces dernières. Quelques rideaux abimés.
Mardi mi-journée, 12 h 00 :
Le vent a pratiquement disparu, et ne dépasse plus les 50 km/h à ma vue.
Sur la route du retour vers chez moi, je découvre les vrais dégats, certes, rien de grave, mais "elle" a laissé des traces. 1 arbre couché, puis un autre, quelqu'un entrain de réequilibrer l'enseigne de sa boutique, le trottoir jonché de branches et feuilles. La traversée d'un pont au dessus de la rivière Dordogne : bon nombre sont les arbres sectionnés, et certains étaient de gros ! On apercoit tout près une toiture trouée par sa cheminée. Le baromètre indique 1007 hpa, soit + 11 hpa en 5 heures !
Mardi soir et nuit :
Nous nous préparons a une nuit dans le noir total, nous n'avons toujours pas d'électrcité ! L'eau est absente (nous apprenons par téléphone que les chateaux d'eau sont vides, les pompes de ces derniers fonctionnant à ...l'électricité).
Mercredi après-midi :
Après la disparition de la connexion téléphonique avant midi, petit tour d'horizon, en allant vers Bergerac.
De très vieux arbres sont couchés, ils n'ont pas résisté à la force de la nature. Peu de dégats dans les habitations, seule la végétation semble avoir subi les conséquences du coup de vent dans le coin.
Mercredi, 18 h 50, délivrance :
L'électricité revient, après près de 35 heures d'absence, tout revient à la normale. (une petite coupure de quelques secondes m'a d'ailleurs fait reommencer mon message il y a 20 minutes...)
L'eau est là, le téléphone aussi !
Voilà le résumé de ces 2 jours plutôt incroyables !
Val24.
-La tempête du 3 Octobre 2006 en chiffres :
Lège-Cap Ferret : 164.9 km/h
Biscarosse : 151.9 km/h
Cazaux : 137.1 km/h
Bordeaux : 114.9 km/h
Limoges : 103.8 km/h
Bergerac : 101.9 km/h