Le réchauffement climatique, dont les effets ont été compensés ces deux dernières années par des phénomènes naturels, se fera sérieusement sentir à partir de 2009 avec des températures record, selon des simulations informatiques de chercheurs britanniques. Sur les dix années à venir, le climat va se réchauffer, et 2014 devrait afficher une température moyenne supérieure de 0,3 degrés par rapport à 2004, selon le nouveau modèle réalisé par les chercheurs du bureau météorologique britannique de Hadley (sud-ouest de l’Angleterre).
Le réchauffement se fera le plus sentir après 2009, puisque après cette date, au moins la moitié des années seront plus chaudes que les records annuels de chaleur actuellement enregistrés, indiquent les chercheurs dans un article paru vendredi dans le journal Science.
Les chercheurs du bureau météorologique britannique, peu satisfaits des simulations informatiques du climat existantes, se sont mis à l’ouvrage pour intégrer dans leur propre programme l’effet des températures à la surface de la mer, des émissions de gaz à effet de serre dues aux humains, des changements dans l’activité solaire et l’effet des éruptions volcaniques passées.
Ils ont ensuite procédé à une simulation sur une période de dix ans (2005-2014) et ont conclu qu’à court terme le refroidissement dans une partie du Pacifique et la résistance au réchauffement de l’océan Arctique, compensaient la hausse des températures provoquée par les gaz à effet de serre.
Mais cet effet compensateur sera seulement passager et les météorologistes prédisent que sur la période 2009-2014, les températures éclipseront le record de 1998, jusque-là l’année la plus chaude, avec une moyenne mondiale de 14,54 degrés.
Doug Smith, un chercheur de la météo nationale britannique, et ses collègues ont testé leur nouveau modèle sur les années 1982 à 2001 afin de pouvoir comparer les résultats à la réalité dûment enregistrée par les services météorologiques à travers le monde.
Selon Doug Smith, la validité du nouveau modèle a été prouvée parce qu’il a donné des résultats bien plus précis pour les températures que des simulations informatiques précédentes.
« Les observations d’un refroidissement relatif dans l’Antarctique et la zone tropicale du Pacifique ces dernières années ont été prédites correctement avec le nouveau système, ce qui nous donne confiance en l’efficacité du modèle », a observé M. Smith.
Les chercheurs observent que ces prévisions à plus court terme que les études précédentes devraient aider le monde des affaires et les responsables politiques dans leurs prises de décision.
Ils soulignent aussi que ces résultats devraient couper l’herbe sous le pied des sceptiques qui mettent en cause l’idée de réchauffement climatique en apportant pour preuve un refroidissement relatif observé depuis 1998.
(d’après AFP)