L'Europe reste menacée par les vagues de chaleur:
Le réchauffement climatique en Europe occidentale est plus prononcé qu'on ne le croyait jusqu'ici, affirme une étude anglo-suisse publiée cette semaine dans le Journal of Geophysical Research.
Dirigée par le Suisse Paul Della-Marta, l'équipe de chercheurs a travaillé sur une série de données météorologiques récoltées dans 15 pays ouest-européens, dont la Belgique. Celles-ci montrent que le climat européen s'est réchauffé de 1,6°C depuis 1880, et non de 1,3°C comme on le pensait jusqu'ici.
Selon ces scientifiques, la durée des épisodes caniculaires en Europe a doublé entre 1880 et 2005, et le nombre de jours jugés "très chauds" a triplé sur la même période.
En 1880, une vague de chaleur en Europe durait en moyenne 1,5 jour, contre 3 à 4,5 jours à l'heure actuelle. L'étude confirme la sensibilité particulière de l'Europe au dérèglement climatique en cours, le Vieux continent se réchauffant en effet plus vite que la moyenne mondiale.
"Ces résultats confortent l'opinion au sein des climatologistes que l'Europe occidentale sera l'une des régions les plus touchées au plan environnemental et social par le réchauffement global, et qu'elle vivra des étés caniculaires comme celui de 2003 plus fréquemment à l'avenir", prévient Paul Della-Marta. FIN DE CITATION.
Touchant l'ensemble de l'Europe de l'ouest, la canicule de l'été 2003 a engendré, selon les dernières estimations, quelque 70.000 morts sur le Vieux continent, dont 1.200 en Belgique.
De nombreuses régions d'Europe avait alors atteint des températures bien au-delà des 40°C, le record revenant au sud du Portugal où le mercure avait dépassé les 47°C.
A l'été 2006, une autre canicule avait également frappé le continent européen, mais heureusement moins longtemps qu'en 2003, limitant ainsi ses conséquences sanitaires.
La première moitié de l'été 2007 aura également été particulièrement chaude pour le sud-est de l'Europe, principalement en Grèce, en Serbie et en Italie, où plusieurs dieaines de personnes sont décédées de la chaleur ou dans des feux de forêts dus à la sécheresse persistante. Des records absolus de chaleur ont alors été battus, comme en Hongrie, en Roumanie et même en Tunisie et en Turquie.
Selon la communauté scientifique, le réchauffement en cours "serait lié aux rejets humains de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, essentiellement du CO2 généré par la combustion d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) pour produire de l'électricité, de la chaleur, ou se déplacer". FIN DE CITATION. Ces affirmations nécessitant, bien sur, de prendre du recul et d'attendre, au moins sur 30 ans, à quelle fréquence ces phénomènes extrêmes se répètent...
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